L’hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains

"L’Hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains" débute sur un hommage implicite à Pirandello, avec un homme et une femme en quête d’auteur. Dans une immensité neigeuse, absurde au premier abord, le couple s’installe à table, un peu comme tous les jours, en devisant.

L’homme est un chercheur, rêveur ; la femme le ramène à la dure réalité du quotidien. Le temps d’un repas, les voilà mariés.
Elle s’endort, tandis que l’homme chante « At my door the leaves are falling » de Johnny Cash. L’homme et la femme mangent sans vaisselle, puis dorment à table, sans lit, dans une maison sans mur ni toit, où il se mettra plus tard à neiger…
Dorin a l’art de trouver les mots justes, pourtant les plus simples, et très vite, l’ordinaire, les scènes du quotidien basculent dans l’absurde, le fantastique, la poésie.

L’île jadis

Un superbe conte fantastique et moderne, qui fait écho au monde d’aujourd’hui.

Cette île qui n’est plus ce qu’elle était. Forêts brulées, air vicié, mers polluées. Même le soleil a du mal à percer. Lentement engloutie par les eaux, elle recèle encore en son sein trois personnages  : un homme, Bokio  ; une femme, Zhu  ; et un enfant en exil, Notio. Il y a aussi ce vestige d’une statue d’argile, « Le Paltampec », confident de Notio.

Comment évoluer dans ce désert de vie  ? Comment se reconstruire lorsque tout, ou presque, a disparu  ?
La question du déracinement et de l’exode des enfants, la résilience face à la catastrophe, le péril environnemental  : toutes ces thématiques, abordées par le prisme du conte, nous parlent aussi de notre époque.
Sculpture et scénographie picturale renforcent l’immersion du spectateur dans l’imaginaire de cette île, où fiction et réalité se chevauchent.

Emile et Angèle, correspondance

Angèle, onze ans, parisienne. Émile, même âge, québécois. D’un exercice imposé par des maîtresses inspirées, ces deux-là créent une drôle de correspondance. L’océan qui les sépare n’endigue pas leur flot d’écrits. Tout y passe : de la lettre au fax jusqu’aux courriels.

De cette relation épistolaire que la modernité rend immédiate, surgiront mille jeux et une découverte sensible de leurs univers réciproques.